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Orne et eau

Orne et eau

Découlant de l’évolution du cadre règlementaire sur l’eau, des démarches de renaturation des cours d’eau se sont multipliées ces dernières années sans que l’on ait encore pu pleinement apprécier leurs effets au-delà de quelques indicateurs choisis pour évaluer l’état écologique du cours d’eau. En particulier, les effacements d’ouvrage visent à redonner au cours d’eau une continuité écologique. Ils se traduisent cependant par la remobilisation de sédiments et la remise en suspension d’une pollution chimique et microbiologique qui n’est pas évaluée.
Suivre les effets des travaux de renaturation, incluant l’effacement d’ouvrages demeure une tâche complexe puisque cela nécessite de définir l’état initial du cours d’eau, de suivre les phases de travaux et de faire un suivi de long terme postérieur aux travaux. Ceci impose de développer 3 tâches distinctes, interconnectées : un suivi hydrologique, un échantillonnage en basse fréquence à long terme et un échantillonnage à haute fréquence centré sur une perturbation.

Ce projet d’observation Orne et Eau permet d’accompagner le suivi de long terme permettant de définir le fonctionnement du cours d’eau au travers d’indicateurs hydrologiques, physico-chimiques, géochimiques, biologiques et microbiologiques. La variabilité saisonnière, annuelle et pluriannuelle des différents paramètres suivis et l’amplitude de ces variations sont des informations cruciales pour comprendre en quoi un événement particulier comme une crue exceptionnelle ou l’effacement d’un barrage va modifier ou non le régime physicochimique, géochimique, biologique et microbiologique moyen.
Le site d’observation choisi est l’Orne, cours d’eau de 90 km de long, coulant sur un plateau limono-argileux en amont puis s’encaissant dans des calcaires marneux après Jarny. Il draine un bassin versant de 1 300 km² impacté par les activités agricoles en amont de Jarny qui s’urbanise et s’industrialise à partir d’Auboué. Des travaux de réhabilitation du cours d’eau ont été engagés à partir des années 2000 et un premier barrage a été effacé en amont à Hatrize en 2011. D’autres effacements sont prévus à échéance de 1 à 5 ans à Moineville, Homécourt, Moyeuvre-Grande et Gandrange.

 

Mise à jour : 15/10/2018